Tortoise, Saul Williams, Vernon Reid (Living Colour), Melvins Gibbs (ex-Rollins Band) au festival Sons d’Hiver

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Le Festival Sons d’Hiver s’apprête à envahir plusieurs villes d’’île de France : Cachan, Villejuif, Le Kremlin-Bicêtre, Vitry-sur Seine, Créteil, Paris, etc.,  du 1er au 23 février 2013. Toute la programmation disponible sur www.sonsdhiver.org/

A noter les venues  de Tortoise, Saul Williams, Vernon Reid (Living Colour) ou encore Melvins Gibbs (ex-Rollins Band) pour des créations originales :

Vendredi 1er février // 20h30

Le Kremlin-Bicêtre – Espace Culturel André Malraux

FREE FORM FUNKY FREQS

VERNON REID GUITARE, LAPTOP
JAMAALADEEN TACUMA BASSE
G. CALVIN WESTON BATTERIE

À quoi s’attendre au juste lorsque le guitariste de Living Colour et des Yohimbe Brothers, le fondateur de la Black Rock Coalition, s’acoquine avec l’ancienne rythmique du Prime Time d’Ornette Coleman ? Lorsque trois farouches expérimentateurs, chacun sur son instrument, trois solistes sans trêve, se lancent à la poursuite les uns des autres, en se jouant des conventions du « power trio » guitare/basse/batterie, ou du format thème/solo/thème. Les Free Form Funky Freqs s’inscrivent dans la lignée de la Ronald Shannon Jackson’s Decoding Society ou du Music Revelation Ensemble de James « Blood » Ulmer (avec lesquels Reid, Tacuma et Weston ont tous joué). Celle du free funk et de la forme libre, sauvage et savoureuse.

Samedi 2 février // 20H30

Vitry-sur-Seine – Théâtre Jean-Vilar

« STEELY DAN/DAVID BOWIE MASH-UP EDITION »

Burnt Sugar The Arkestra Chamber

VERNON REID : DIRECTION/ GREG TATE : DIRECTION ET DÉSORIENTATION ARTISTIQUE, GUITARE /
JARED MICHAEL NICKERSON : PRODUCTION EXECUTIVE, BASSE ÉLECTRIQUE

CARL HANCOCK RUX : MC / ABBY DOBSON, SHELLEY NICOLE, VINIA MOJICA, MIKEL BANKS : VOIX /
V. JEFFREY SMITH, LEWIS ‘FLIP’ BARNES JR., MICAH GAUGH,  ‘MOIST’ PAULA HENDERSON,
DAVE « SMOOTA » SMITH : CUIVRES / ANDRE ‘DAY GLO’ LASSALLE, BEN TYREE : GUITARES /
LEON GRUENBAUM, BRUCE MACK : CLAVIERS / LAFRAE SCI : BATTERIE
Et pour clôturer la journée, nous assisterons au travail de redimensionnement historique auquel se sont attelés les musiciens de Burnt Sugar, sous la conduction partagée de Greg Tate et de Vernon Reid, avec l’improbable recréation des musiques 70’s de Steely Dan et de David Bowie, l’artiste mutant. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Que peut-on faire de ces filons ? Réponse(s) en musiques impensables.

Vendredi 8 février // 20h30

Villejuif – Théâtre Romain Rolland

 « A TRIBUTE TO DARK SIDE OF THE MOON « 

MELVIN GIBBS : BASSE, DIRECTION /
DUANE BLACKBYRD MCNIKGHT : GUITARE /
KENT DENSON : SAXOPHONE /
BERNIE WORREL : CLAVIERS /
SIM CAÏN : BATTERIE /
NONA HENDRYX : CHANT
BERNARD FOWLER : CHANT

En 1973, Pink Floyd sortait un album qui marqua l’histoire de la musique, « Dark Side of the Moon », faisant référence à la part obscure de tout être humain plutôt qu’à l’astre lunaire lui-même. Seuls des francs-tireurs pouvaient oser une utopique relecture d’une oeuvre aussi marquée et marquante, 40 ans après les faits. Melvin Gibbs (ex-Rollins Band, Defunkt, etc.), l’un des meilleurs bassistes rock, jazz et funk, toutes tendances confondues, Nona Hendryx (la diva soul et strange), Bernie Worrell (Parliament, Praxis, collaborateur de Les Claypool, etc.), Bernard Fowler vocaliste ayant, entre autres, accompagné les Rolling Stones durant de nombreuses tournées, avec le renfort d’autres aventuriers des sons, tentent le pari du contre-champ historique et actuel.
Cet orchestre est une manière inattendue de reposer les questions esthétiques et philosophiques essentielles avancées par les Pink Floyd. Ou d’inverser le problème, quelle serait « The Bright Side of the Earth » en 2013 ?

Samedi 23 février // 20h30

 

Créteil – Mac Créteil Maison des Arts

SAUL WILLIAMS SOLO

SAUL WILLIAMS : VOIX, SPOKEN WORD

Saul Williams est un poète, un chanteur et un acteur, c’est-à-dire qu’il utilise (aiguise) surtout la parole, parfois écrite (aiguisée) sous la forme d’un poème, parfois dite (aiguisée) sous la forme d’une chanson, parfois déclamée (aiguisée) sous la forme d’un texte, pour cerner tout ce qu’il est possible d’être, homme à l’affût. Saul Williams n’est pas la conventionnelle victime noire d’une société malhonnête (il a même mené à bien des études de philosophie et d’arts dramatiques), mais il en a mesuré tous les mensonges et tous les pièges, s’en prenant à ce que cachent les derniers conflits armés en date, la folie sécuritaire et l’instrumentalisation de la peur sous prétexte de guerre totale contre le terrorisme… S’en prenant à tout ce qui empêche de redevenir humain.

TORTOISE & GUESTS

DAN BITNEY :  PERCUSSIONS, CLAVIER, BASSE, SAXOPHONE, MARIMBA, VIBRAPHONE / DOUG MCCOMBS : GUITARE, LAP STEEL, BASSE /  JEFF PARKER :  GUITARE, BASSE / JOHN HERNDON : CLAVIERS, VIBRAPHONE, BATTERIE / JOHN MCENTIRE :  BATTERIE, VIBRAPHONE, CLAVIER, SYNTHETISEUR, GUITARE
GUESTS :
NICOLE MITCHELL FLÛTES / JIM BAKER PIANO, CLAVIERS / J.T. BATES BATTERIE / ANTONIN-TRI HOANG CLARINETTE ALTO / JULIEN DESPREZ GUITARE / AYMERIC AVICE TROMPETTE

À la fin du siècle dernier, dans le Midwest s’est formée une équipe de chercheurs – un courant musical volontiers buissonnier vite baptisé de « post-rock » qui, une fois n’est pas coutume, empruntait au « jazz » certains de ses idéaux. Ce courant fut d’abord descendu sur toute sa longueur par un groupe-phare, Tortoise, qui trouva ses aises parmi tout ce qui lui faisait envie : samba, dub, ambient, musique minimaliste, concrète ou industrielle, krautrock, free, etc. Jusqu’à ce que, en 2010, la ville de Chicago leur offre de célébrer, avec une nouvelle suite et plusieurs invités venus des mondes du jazz et de l’improvisation, la diversité des musiques produites dans leur environnement. Pour Sons d’hiver, et avec plusieurs improvisateurs français, Tortoise retente cette traversée des mondes à travers les miroirs musicaux.