Original Recordings Group va bientôt rééditer Nevermind (1991), In Utero (1993) et MTV Unplugged (1994) en version remasterisée vinyle. Selon le boss du label Monti Olson « nos vinyles ont la meilleure qualité sonore de tout le marché, on dépense 15 dollars par LP au niveau de la fabrication. C’est un prix dingue, mais ça se ressent dans le produit fini, au niveau des ventes et de notre clientèle grandissante ». Bleach (1989) lui, devrait subir le même sort cette année mais chez Sub Pop. Vous trouverez une interview rétrospective fleuve du bassiste Krist Novoselic donnée récemment dans le cadre du Washington State Legacy Project ici.
Tout le monde cherche comment nous faire encore claquer du fric pour la musique : retour du vynil et concerts hors de prix, mugs ect. Et si ils se contentaient de baisser les prix quand c’est possible… On est plus dans les 60’s, la musique a une concurrence féroce, quand vont-ils le comprendre ? Surtout quand il s’agit de re-acheter des trucs qu’on a ou qu’on a déjà eu.
Vu Bleach en pic-disc à la FNAC LES HALLES – 29€.
Pas forcément, y’a peut être de la place pour de la qualité à côté de la merde MP3. T’as déjà entendu le son chaud d’un vinyle ? Maintenant la question c’est de savoir si tous les enregistrements conçus à l’ère du CD sont vraiment faits pour le vinyle.
J’ai rien contre le vynil et j’ai aucune sympathie pour le MP3, moi c’est le prix qui me chagrine, surtout pour des rééditions. Payer cher pour un petit label, un artiste indépendant, un pressage limité ok, mais là on parle de Nirvana (groupe que j’apprécie mais bon). Tout le fric investi par le label est remboursé depuis un bail…
C’est quoi un son « chaud » d’abord ?
haha, ben tu sais bien, voyons, analogique/numérique, toutes ces conneries…
mais bonne quesion MO, un master CD « standard » des années 90-2000 n’est pas du tout adapté au vinyle. c’est à mon sens un vrai débat, à savoir que c’est le soin apporté au master pour les vinyle (à savoir, la recherche du bon son et non la recherche du volume sonore et la perte de dynamique) qui fait que ceux-ci sonnent parfois vraiment mieux que les CDs et non pas les spécificités techniques des supports.
ouais bon, j’ai confondu les pseudos, voila, désolé
question de charme aussi…mais là toutes ces rééditions d’un coup (cf. pearl jam, guns…), ces linéaires qui se remplument dans les grosses boutiques…mum, mum ça sent le worldwild plan market à plein pif pour soutirer les sous-sous que le CD ne rapporte plus, le MP3 pas encore assez…pas chaud (pourtant racheté les 3 1ers TALLICA ralentis, tain).
Mon premier disque acheté à St Lazare en 1983 (ACCEPT « Restless & Wild ») m’avait coûté 62 francs le bougre.
Question de charme ? Non, mais, les mecs, c’est pas parce qu’on se pose (légitimement) la question de savoir ce qu’est un son soi-disant « chaud » que ça signifie qu’on ne possède pas de disques au format vinyle dans sa collection, ou pire, qu’on prend parti pour tel ou tel format.
Faut juste arrêter de se pointer et de sortir le traditionnel argument du son chaleureux qui ne veut absolument rien dire et qui sert à justifier tout et n’importe quoi.
Autant Cylens a parfaitement raison dans ce qu’il dit, autant tite alive semble être le parfait type de personne qui ne réfléchit pas beaucoup par elle-même.
en général on parle de chaleur par opposition à brillance, soit un centre de gravité spectrale (à vos souhaits) plus bas. grosso merdo moins de fréquences très aigües.
mais faut pas s’arrêter là. les limitations des 2 supports sur la reproduction des aigus sont complètement différentes. pour le CD, c’est fixé uniquement par la fréquence d’échantillonnage (on peut ainsi couvrir tout le spectre audible). pour le vinyl, c’est plus compliqué, c’est un compromis entre l’amplitude et les fréquences. si il y a trop d’énergie dans les très aigus, l’aiguille du graveur risque de trop chauffer.
ce que le CD a rendu possible au niveau de la reproduction des aigus a modifié les habitudes de production, et du coup, un master prévu pour le CD (au standard horrible d’aujourd’hui) sonne en général dégueu sur vinyl au niveau des aigus.
je pense qu’on peut très bien faire un CD qui sonne bien et chaud, mais le contexte technologique qu’impose le vinyl permet plus facilement de s’affranchir de certaines habitudes qui ont pourri la qualité audio ces dernières années, surtout en matière de dynamique/volume sonore. sinon, pour la blague, une expérience à Stanford a révélé que les étudiants testés préfèraient le son d’un mp3 128 kbps à celui de l’original CD.
bon après, y a tout le caractère fétiche qui rentre en jeu (adorno, retourne-toi dans ta tombe)…
désolé pour le pavé
Mathpost.
Charme oui, ça veut dire aussi artwork au grand format, moins de plastoc. Et puis quoi de plus beau qu’un sillon (surtout si ce qu’il y a dessus est au poil).
Pas spécialiste des questions techniques (mais très intéressé), je pense que pour « savourer » le vinyl il faut une platine conséquente et des enceintes cohérentes (le fameux chaud/froid) mais mettre le poids de l’objet comme argument garde pour moi un côté « ubuesque » (ce qui ne veut pas dire que cela n’a pas de sens « objectif » OK?).
J’étais plus dans la même logique que N.E.R.D., je me demande vraiment si les gens qui vont découvrir Nirvana vont le faire avec ce format. Je pense qu’il s’agit plutôt de faire re-acheter « oui mais celui la y fait 180 grammes ! » à quelques vieux dinosaures (que nous sommes visiblement) des disques qu’ils ont déjà…
Je trouve que mettre 30 euros dans un vynil de SunnO))) chez Southern Lord (par exemple) a un sens, les mettre dans certaines rééditions beaucoup moins.
Pour ce qui est de l’expérience de Stanford, possible que les étudiants soient tellement habitués au MP3 qu’il leur paraisse plus « naturel ». Ca me fait penser à un producteur qui disait que s’il se mettait à penser au MP3, il arrêtait son métier…
Tiens oui parlons du 180 gr (au lieu de combien d’ailleurs 100 ?, 140 ?), mis à part l’argument choc du poids (plus c’est lourd, plus c’est bon ? plus ça coûte) mais ça apporte quoi sinon : bah moins de déformation avec le temps à cause de l’epaisseur (certes, ma Donnay Borg se voilait plus vite que ma Head en carbonne mais j’utilisais un serre-cadre) et le recours à du vinyl-vierge (sinon c’est du vinyl à base de plastique recyclé et des combi usées de Lux et Poison des cramps)…mouais.
Pour les METALLICA, j’ai testé et la différence avec le mastering initial (« Half-speed remastered ») est flagrante avec des dynamiques réhaussées. KILL’EM ALL est par exemple mixé trop aigu…et bien, sur cette nouvelle édition, c’est génial, rien n’a changé : il reste mixé trop aigu (et c’est pour ça con l’aime).
Pour le prix c’est exact c’est dissuasif au rachat même si ORG a l’air de produire ça avec amour. Les METALLICA rééditions simples se trouvent à 17€, les 2xLP gatefold à 24€…ça passe encore (les vinyls replica CD OBI sont eux à plus de 30 € !!!).
J’aurai trouvé intéressant de racheter le NEVERMIND remixé par Albini à la sauce In utero par contre.
« J’aurai trouvé intéressant de racheter le NEVERMIND remixé par Albini à la sauce In utero par contre. »
Tu peux m’en dire plus stp ?
‘Nevermind’ et ‘In Utero’ existe depuis longtemps en LP (depuis leurs sorties respectives en fait) et ils sonnent très bien…
Albini fait pas grand chose au mix, quasi tout à la prise. il eut fallu qu’il le réengistrasse (ouais, mois c’est plutôt les maths)
…ou mais t’es en combien de grammes d’abord ? Bah sinon Nevermind ne sonne pas bien en LP, en CD, en mp3 128, 256, 320…ah si en K7 dans un auto-radio on retrouve parfois du grain. Et pourquoi ils le réengistrassent pas avec le chanteur d’Alice in chains ou de Silverchair ou Billy Corgan hein ? Eddie Vedder ? Tiens TEN est réédité en 380 gr !!!!! (bon d’accord je compte le livre, le DVD et la chemise bûcheron inclus)
Tiens les 5 premiers MOTLEY CRÜE réédités.
Tiens les 5 premiers GUNS AND ROSES réédités.
Tiens les 2 premiers FAITH N MORE réédités (inclus le Anne’s song en 45t pic-disc)…des nouvelles de MOSELEY (Cement réédité ?)
mais oui Babouin tu as raison je ne réfléchis pas bcp par moi-même, mais voilà, je suis juste une vieille -très vieille aux standards d’ici – qui a connu un long moment l’ère du vinyle. Chaud oui, et j’ajoute vibrant. Et j’ose même : sexy. Tu vois, c’est juste du ressenti, pas des spécifications techniques dont je me fous et que j’ignore.
Oui chaude, vibrante et sexy, la galette noire avec le petit trou dedans où on ne peut pas introduire ne serait-ce qu’un bout…de doigt. Bien dit tite tite hurrah !
oulaaa. désolé! vraiment désolé d’avoir parlé de technologie, c’est vrai que la perception n’a rien de technique, on s’en fout, rock n’roll, tout ça!
c’était mieux avant
Pas mieux. Différent. Je rejoins mon premier post, pas sûre que tous les trucs sous cd passent le cap du vinyle. Et vice versa.
désolé, j’ai tendance à mal le prendre dès qu’on attaque ma geekitude… on est d’accord, en fait, sur toute la ligne.
personnellement, les objets je m’en fous, l’artwork aussi, le CD me fait autant chier que le vinyle, c’est pour ça que je m’attache surtout au sonore.
Chut.
Veux pas relancer le débat mais en ce qui me concerne, suis un gamin de 23 ans bercé au compact disc… le wma c’est mon dada. Sinon, je rejoins les amoureux du vinyle, l’émotion avant tout… (j’ai entendu « footprints… » d’Envy en vinyle et ça m’a flingué…tous ces pitis crépitements moua que c’est bon)
Waouh, putain, tite alive, normal que je ne comprenais pas ton point de vue, putain, une vieille de la vieille, alors t’as forcément une perception des trucs sexy qui me dépasse complètement.
Tu vois, moi, j’ai pas encore ton expérience, je reste encore à l’aspect superficiel des choses ; j’avais pas compris que le ressenti et la technique étaient ennemis, vraiment, t’as su me montrer ce que c’était avoir du coeur.
Avec de l’expérience, peut-être, et en écoutant plus de vinyles, surement, je ressentirai les choses, ouais…..ah, merde, j’écoute déjà des vinyles depuis belle lurette ?
Ah, ben ouais.
Bizarre que le coeur prenne parti, comme ça.
Bizarre.
POUNCI, DRAPEAU BLANC !
Franchement c’est pas la peine de s’énerver sur ce type de question, je crois que les « vrais » sujets d’engueulade ne manque pas ces temps-ci, pas la peine d’en fabriquer…
0-0, Balle au centre…
C’est une mélange de tout :
A l’ère de la musique sans support, et peut être aussi mal encodée et téléchargée de travers qui vous donne un son de chiotte, avoir un sillon magnifique, dans une pochette de toute beauté, moi perso ca me fait plaisir.
Ensuite, si la re-masterisation est bien faite, alors elle le sera selon les normes RIAA. C’est votre préampli qui se charge de redresser le son, le mastering lui, ne comportant que peu de basses par exemple. Sur un vinyl bien fait partant d’une laque réussi alors oui, le vinyl à un son de la mort. Écoutez ca au casque et c’est un régal. On entend les reverbs sur la voix, les bruits divers et variés.
Le mieux restant pour ca les éditions originales vinyl qui sont parfois sorti des presses bourré de défaut (powerage d’ac/dc dans se version britanique.)
Après c’est mis en vente. On ne vous oblige pas à acheter. Ca ne vous intéresse pas, passez votre chemin.
Conclusion :
Moi perso plus de platine Cd sauf dans ma bagnole. Un pc et une freebox pour les mp3 ecoutés la journée ect..
A coté de ca, le soir, seul, au casque j’ai ma platine vinyl, mes sillons magnifiques de mes albums préférés… C’est un plaisir.
Pourquoi pas?