(c) Maja Slavec

Le groupe slovène Laibach poursuit sa série de sorties de singles avec un nouveau morceau intitulé « Yom Kippur », publié en commémoration de l’accord de paix mettant fin à la guerre à Gaza. Cette chanson est dédiée à toutes les victimes innocentes du conflit, et plus particulièrement aux dizaines de milliers d’enfants tués ou mutilés – mais aussi, plus largement, à tous les enfants victimes de guerre.

Yom Kippur — jour le plus sacré du calendrier juif — est consacré au repentir, au souvenir et à la possibilité d’un renouveau moral et spirituel. Il évoque la responsabilité collective, la réconciliation et la quête de pardon, non seulement envers Dieu, mais aussi envers autrui et l’Histoire elle-même. Pour Laibach, cette fête devient la métaphore d’un moment où la société se confronte à ses propres fautes et dénis, où le repentir devient un devoir collectif menant à la compréhension de la culpabilité et à la recherche de rédemption.

Le groupe décrit ainsi le morceau comme un requiem pour les victimes innocentes, mais aussi comme une adresse aux bourreaux et à tous ceux qui, témoins passifs, refusent de se sentir complices. Yom Kippur parle d’une compassion oubliée, d’une conscience étouffée et d’une responsabilité que le monde continue d’éluder. Il rappelle qu’il ne peut y avoir d’avenir sans réconciliation, ni de paix sans reconnaissance de la faute.

Ce nouveau titre fait suite à la reprise ironique de « Die Kanone » (version allemande du morceau du légendaire groupe bosniaque Bijelo Dugme), publiée à l’occasion du cinquantième anniversaire de la chanson. En 2025, Laibach a également sorti Alamut — sélectionné par The Quietus parmi les Albums of the Year So Far — ainsi qu’une série de singles comprenant notamment leurs relectures de « I Want To Know What Love Is » de Foreigner et de « Strange Fruit », immortalisé par Billie Holiday.