Deaf Doula (Cinema Cinema, GoJuMo, Cop Shoot Cop, Human Impact) : premier album, extrait en écoute

(c) Michael Jung

Né pendant la pandémie d’une collaboration entre Ev Gold (Cinema Cinema, GoJuMo) et Jim Coleman (Cop Shoot Cop, Human Impact), Deaf Doula prend aujourd’hui forme en tant que projet collaboratif à part entière. Le duo construit une identité sonore inédite, entre sérénité ambient, rudesse industrielle, énergie noise brute et textures électroacoustiques.

Leur premier titre, « 2057 », marque les débuts officiels du projet et s’aventure sur la ligne de crête entre ombre et lumière, dystopie et espoir, fatalité et rêve. « Le monde dans lequel nous vivons peut sembler terriblement sombre, et l’avenir encore plus inquiétant, » confie Coleman. « La vision catastrophiste de “2057” est enracinée dans notre réalité actuelle : on y entend, entre autres, des enfants tentant de se procurer de la nourriture dans des zones ravagées par la guerre. Mais il existe aussi une forme de résistance, un refus d’accepter ce futur comme inévitable. Nous avons ce pouvoir de créer notre propre réalité. Et faire de la musique, c’est une manière de la vivre. »

Initialement pensé comme un morceau de clôture, « 2057 » s’est finalement imposé comme le premier extrait à paraître. « C’était la quinzième chanson écrite pour le premier disque », raconte Ev Gold. « Au moment du mix, elle s’est distinguée du lot, avec cette aura glaciale et hypnotique. C’est ironique que ce soit finalement la première chose qu’on publie ! “2057” évoque un futur proche, ambiant mais rythmé, où calme et chaos s’équilibrent. C’est à la fois sombre et factuel, comme un nuage noir suspendu au-dessus de nous. »

Deaf Doula fera ses débuts sur scène le 16 novembre à New York, dans le cadre de la série Stereo Mandrax à Pianos NYC. Le duo y proposera une relecture live de son univers à travers un dispositif de traitement sonore en temps réel, où émotion et texture se déploieront simultanément. « Le concert sera un véritable hybride électroacoustique, mêlant instruments, voix, chansons et improvisations », précise Jim Coleman. Et Ev Gold de conclure : « Jim et moi travaillons sur ce projet depuis plus d’un an, échangeant des pistes et enregistrant en studio. Monter sur scène, c’est lui donner chair : Deaf Doula vit enfin. »