(c) Helga Raimondi

Mené par le compositeur bruxellois Oliver Doerell, Dictaphone s’apprête à sortir fin octobre via Denovali Unstable, son sixième album studio. Vingt-cinq ans après ses débuts, le projet poursuit son exploration d’un langage sonore unique, à la croisée du jazz minimaliste, de la musique concrète et d’un héritage post-punk revisité.

Aux côtés de Doerell, on retrouve les fidèles Roger Döring (clarinette, saxophone) et Alexander Stolze (violon), dont les textures éthérées marquent depuis toujours l’identité du groupe. Plus dense et habité que ses prédécesseurs, Unstable rend hommage à la scène d’art et de musique belge des années 1980, qui a profondément influencé les jeunes années du musicien.

Autre particularité de cette nouvelle étape : la présence accrue de voix. Helga Raimondi, déjà entendue sur Goats & Distortions 5 (2022), apporte ici sa touche vocale et visuelle — elle signe également la pochette de l’album et les visuels des concerts.

Fidèle à son ouverture, Dictaphone invite aussi plusieurs artistes issus de la diaspora iranienne de Berlin : Kaveh Ghaemi et Ashkan Afsharian, rencontrés lors d’une production de ballet moderne en 2008, ainsi que le trompettiste Shahab Anousha, entendu sur le morceau « La fin ». Ce dernier collabore également avec Doerell au sein du projet de spoken word Noufān.

Enfin, le morceau-titre « Unstable » se présente comme un hommage à Ian Curtis de Joy Division, ses paroles étant inspirées de la setlist du dernier concert du groupe.

Avec plus de deux cents concerts à son actif (Mutek, Transmediale, Unsound, Benicàssim…) et de nombreuses apparitions dans des films et séries (The Responder, Don’t Move, The Love He Knows…), Dictaphone confirme avec Unstable son statut d’entité singulière, capable de transformer l’instabilité en matière poétique et sonore.

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