Dead Meadow : nouvel album et histoires de fantômes

Dead Meadow

Le plus trippant des groupes américains, j’ai nommé Dead Meadow, sortira en Septembre son cinquième album studio, Old Growth, chez Matador toujours. Un disque qui promet, si l’on en croit leur récit de l’enregistrement…

« Le Sunset Studio est un endroit fort d’une histoire riche qui le hante. Apparemment, le fantôme de Jim Morrison arpente les débarras condamnés et les chambres d’échos de ce bâtiment vieux de cinquante ans sur Sunset Strip à Hollywood. Le lieu a une ambiance et une énergie vraiment particulières qui pourra, avec un peu de chance, colorer nos nouvelles compos. Mais au-delà de ce que ce temple du son dégage, il y a surtout l’énergie et les phénomènes de voix électroniques* que nous avons capturés pendant notre séjour dans l’Indiana. Dans l’idée d’explorer plus avant notre côté atmosphérique, on est retourné pour la pré-prod’ dans la ferme familiale de notre batteur Stephen où nous avions déjà enregistré Howls From the Hills en 2001. Sauf que la météo nous a empêchés d’enregistrer dans la grange : on a dû se replier dans la ferme qui était jadis le cœur de la propriété : un bâtiment qui est resté à l’abandon pendant des années ses grands-parents, qui sont les propriétaires de l’endroit, ayant élu domicile dans une maison plus récente construite de l’autre côté du terrain et que l’oncle de Stephen a récemment rénovée pour accueillir les invités. L’endroit était parfait pour enregistrer : restauré avec goût, accueillant sans oublier les quatre mètres de hauteur de plafond dans la grande pièce, parfaits pour le son de batterie ! Et les vieux placards nous ont servis de cabines acoustiques ! Bref le lieu était idéal, si on excepte les problèmes récurrents liés au fait qu’il soit hanté (Ndlr : the constant haunting issues along the way). On ne l’a pas remarqué tout de suite, puis ça nous a sautés aux oreilles : il y a des phénomènes de voix électroniques dans certains parties de guitare. Comme le son d’un violon sorti d’on ne sait où et des bruits de pas quand il n’y avait personne à l’étage. Par chance on a enregistré ça, donc on prévoit de garder certaines de ces manifestations. La cerise sur le gâteau, c’est qu’on a appris par la suite que les derniers locataires de la maison bien avant les rénovations et l’enregistrement de Howls From the Hills avaient rompu le bail… effrayés par des apparitions ! Ces gens étaient des garde-forestiers et l’un d’eux a même sorti son arme un jour qu’il était allongé sur son lit, et qu’il a vu des empreintes de main apparaître en creux sur le tapis et progresser dans sa direction ! J’espère que cette énergie transparaîtra et que, peut-être, les ondes positives de notre musique ont aidé cette maison. J’ai toujours senti une bonne vibe, même avec tous ces sons bizarres. J’aime à penser que quelque-chose était présent, et qu’il a essayé de faire entendre sa voix sur l’enregistrement, du genre “Hey, moi aussi je peux jouer !” »
* Voir l’article Wikipedia sur les phénomènes de voix électroniques