Une nouvelle de bien mauvaise augure publiée la semaine dernière par le Chicago Tribune.
Après 29 ans d’existence, le légendaire label indépendant chicagoan Touch & Go aurait du plomb dans l’aile au point de devoir réduire les voiles (une nouvelle expression pur style MEDEF, comprendre « virer une partie des employés ») et de couper les ponts avec une vingtaine de labels indépendants.
Citons le fondateur de T&G et ex-Necros Corey Rusk : « la situation économique actuelle ne nous permet plus de prendre en charge la fabrication et la distribution des labels indépendants » … dont la liste inclue entre autres Drag City, All Natural, Overcoat, Flameshovel, Atavistic Records, Jade Tree ou encore Kill Rock Stars.
Touch & Go conservera son back-catalogue et continuera à produire des disques. « On ne s’arrête pas« , dit Rusk, « mais Touch&Go ne sera plus ce qu’il a été ces 20 dernières années ».
Ouais. Elle a bon dos, la crise.
Pas touch(e) and go !
ouch
« Ouais. Elle a bon dos, la crise. » Cette dernière remarque insinuerait-elle que le label prétexterait la crise pour licencier alors que ça n’en serait pas la principale raison? Tous pourris ces labels milliardaires!!
Bernardo,
Corey Rusk était un supa boss, et ses deals avec les labels affiliés n’étaient pas des enculades.
Donc, okay. Je me suis mal exprimée, ou pas au bon endroit.
Mais « la crise a bon dos » reste, pour plein de raisons, une remarque complètement valable quand tu as reniflé l’espèce de fatalisme latent (la bonne excuse, le prétexte ou ce que tu voudras) de bon ton dans l’industrie du disque. Ca dure depuis 4 ans et c’est encore pire depuis quelques mois. Mais après tout, je ne m’en plains pas, c’est sûrement aussi bon qu’une bonne guerre.
Don Diego
Ta dernière phrase est ridicule.
Franchement, autour de moi quasiment plus personne n’achète de disques et j’entends de plus en plus de groupes dire qu’ils ne s’intéressent quasiment plus qu’aux concerts pour faire rentrer du fric… Côté public un leitmotiv/justification revient souvent : « j’achète plus de disques mais je vais aux concerts », problème si tu télécharges illégalement Aphex Twin et que tu vas au concert d’Amon Tobim, ça fait une belle jambe à Richard James et à Warp ! Bref, sans se faire l’avocat du diable, difficile de ne pas comprendre les difficultés voir la lassitude des labels, crise financière ou pas…
Et c’est pas avec les concerts que les groupes vont réellement rentrer du fric, à moins de s’appeler Metallica ou Beyonce. Bientôt les petits groupes ne joueront plus que dans leur caves et enverront de temps en temps des fichiers audios et vidéos sur le net. Ca va être bien.